Selon L’Ami du Clergé, (1919, n° 45, pp. 956-958), le Code de Droit Canonique serait infaillible :
ou
http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/18/98/43/La-foi-est-infrangible/A-4-Infaillibiliite-du-Droit-canonique.pdf
Alors que la question de
l'infaillibilité concerne l'évêque de Rome selon cette définition :
« Le Pontife romain, chef du collège des évêques,
jouit, du fait même de sa charge, de cette infaillibilité quand, en tant que
pasteur et docteur suprême de tous les fidèles, et chargé de confirmer ses
frères dans la foi, il proclame, par un acte définitif, un point de doctrine
touchant la foi et les mœurs. » (1), la Tradition de l'Eglise indivise, montre
que les canons résultent des conciles
afin de préciser, confirmer, des points touchant la Foi et les mœurs, face à
des situations justifiant ces dispositions qui s'imposeront ensuite, soit de
manière définitive si relevant du dogme, soit de manière que je dirai
indicative si relevant de la morale et des mœurs.
Si la spécificité du Droit
relatif aux rapports entre les personnes, est d'être basée sur la morale, le
principe d'équité dans la théologie morale (2) engagera le professeur NAZ à
consacrer douze colonnes de son Dictionnaire
de droit canonique pour cet article.
Alors que l'indication de
l'usage de l'équité, de l'épikie, ne se trouve pas suggérée par le Code de
Droit canonique, la théologie morale incite donc à appliquer ce mode de justice
qui consiste à écarter le texte de la loi pour lui substituer une autre
disposition plus conforme aux exigences de la justice ou aux circonstances du
cas qu'il s'agit de trancher.
Le professeur VITTRANT considère
que "l'interprétation par épikie est
une interprétation restrictive contraire à la lettre de la loi, mais que l'on
estime équitable et conforme à la pensée du législateur, qui n'a pas pu
prévoir, pense-t-on, le cas
extraordinaire où l'on se trouve." (3)
Le professeur JONE considère que "l'interprétation de l'intention du
législateur (épikie) se produit quand, d'une manière raisonnable, on présume
que, dans un cas précis et difficile, le législateur n'a pas voulu obliger,
bien que le cas soit clairement compris dans la lettre de al loi." (4)
Dans ces conditions, le canoniste
dès lors qu'il s'agit d'une question
touchant les rapports entre les êtres, se doit d'appliquer ce principe
d'équité dès lors que la question posée le permet, ce qui pour autant ne rend
pas illégitime le canon ainsi interprété.
Prétendre de facto et sans
réfléchir aux motifs des canons des conciles et des codes, que ces derniers
donc disposent de l'infaillibilité est une erreur ou un sujet qui mériterait
débat.
JPB
----------------------
1 - Vatican I, session IV, 18 juillet 1870, Première constitution sur l'Eglise du
Christ, ch. 4 : Le magistère
infaillible du pontife romain.
2 - à titre d'exemple :
http://theologie-et-questions-disputeses.blogspot.fr/2009/03/epikie-et-droit-canonique-viol-et.html
3 - Jean-Benoît VITTTRANT : Théologie morale, Paris, Beauchesne et
ses fils Ed, 1942, page 40
4 - Hérribert JONE : Précis de théologie morale catholique, Mulhouse, Salvator Ed, 1958,
page 35
Bonjour,
RépondreSupprimerJe ne vois personne qui a célébré les 50 ans de la création du tribunal administratif de l'Eglise. De votre côté, avez vous quelque choise ?
Cordialement
yves.alain @ canonistes.org