La ville de Brou scie la croix du cimetière
I
Encore un cas de laïcité mal comprise, virulente
et discriminatrice, rapporté par Mgr Aupetit sur Radio
Notre-Dame. La ville de Broue fait scier une croix sur le cimetière de
la commune à la demande d’une conseillère qui avait affirmé que « le
cimetière étant un bâtiment public, il ne devrait pas y avoir de signes
religieux ». C’est “au nom de la tolérance” que le
maire accède à cette demande…
L‘Echo
républicain nous rapport les faits : Lors d’une réunion, Philippe
Masson, maire (Parti radical valoisien) de la Ville a été sensibilisé par Marie
Scheffer-Arth, conseillère municipale d’opposition, sur la présence d’une croix
métallique placée sur le portail du nouveau cimetière. Ce dernier a été réalisé
durant un mandat de Marcel Bordet, maire de l’époque. « Le cimetière étant
un bâtiment public, il ne devrait pas y avoir de signes religieux » lui
avait alors fait remarquer la conseillère municipale.
Prenant en compte cette remarque, Philippe
Masson a écrit au service juridique de l’association des maires.
Lequel lui a répondu que, selon l’article 28 de la loi de 1905 relative à la
séparation de l’Église et de l’État, « il est interdit à l’avenir d’élever
ou d’apposer un signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou quelque
emplacement public que ce soit, à l’exception des édifices servant au culte,
des terrains de sépulture dans les cimetières. On déduit de cet arrêt que le
maire doit veiller à ce qu’aucun bâtiment ou emplacement public ne présente de
signes religieux, sauf si ces derniers ont été apposés avant 1905… Dans votre
cas, il semblerait que le cimetière ait été construit après la loi de 1905. Dès
lors la commune est tenue de retirer ce signe religieux.
»
Les services de la Ville ont donc enlevé
la croix pendant l’été. Mais l’affaire n’a pas été classée pour
autant. Courant août, le maire a reçu une lettre du père Didier Henry s’élevant
contre le retrait de la croix. Depuis une pétition « pour le respect des
signes de la foi chrétienne et la tolérance » circule dans la ville.
II
L'article 28 évoqué et déclarant :" Il est interdit, à l'avenir, d'élever ou d'apposer aucun signe
ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public
que ce soit, à l'exception des édifices servant au culte, des terrains de
sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires, ainsi que des musées
ou expositions." ne permet pas
de déduire qu'après 1905 il échet de n'apposer aucun signe ou emblème
religieux dans le cas soumis à l'avis demandé.
Bien au contraire, le cimetière est l'une des exceptions à
cette interdiction, dans la mesure où la porte du cimetière s'élève- sur le terrain de
sépulture.
JPB
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire