Bien avant cet article que nous proposions sur Internet en 2012, nous référant aux bases du droit canonique et de la théologie morale, nous répondions à l 'article suivant, exposé qui conduit à craindre l'oubli par l' Eglise et de sa théologie et de ses canons :
POUR REVENIR A LA LEVEE DU SECRET DE LA CONFESION
Le procureur du Vatican, Mgr Charles
Scicluna, a averti les évêques réunis pour un symposium mercredi à Rome.
Il leur a rappelé que se rendre coupable de
"négligence" face à un cas de pédophilie est "un crime"
selon le droit canon.
"Nous ne pouvons refuser à une victime que son cas
soit examiné avec justice, en nous abritant derrière des complexités techniques
de la loi", a-t-il prôné. "Les négligences et les intentions
mauvaises dans l'exercice de son devoir constituent un crime en vertu du droit
canon", a-t-il poursuivi.
Il a insisté sur le rôle central que doivent jouer les
évêques dans la lutte contre la pédophilie. "La responsabilité ecclésiale
doit être développée encore davantage. Comment sanctionne-t-on un évêque? C'est
quelque chose que le droit canonique réserve au pape personnellement", a
reconnu l'évêque maltais lors d'une conférence de presse.
"Une fois que l'on impose des règles, vous devez les
respecter", a-t-il signalé à l'intention des évêques. Il a admis que la
"culture du silence" se perpétue encore dans l'Eglise.
Certains diocèses, notamment aux Etats-Unis et en
Allemagne, sont allés très loin dans les règlementations qui favorisent la
coopération avec la justice civile. Mais, dans beaucoup de pays, ces normes ne
sont pas en place.
4'000 cas
Un problème à résoudre concerne l'obligation des
dénonciations par l'évêque, tout puissant dans son diocèse, à la police et au
parquet. Les associations d'anciennes victimes réclament que le Vatican donne
des indications précises qui soient tout le temps valides.
Quelque 4'000 cas ont été annoncés à ses services ces dix
dernières années, a indiqué le "promoteur de justice" du Vatican. Mgr
Scicluna centralise les études des dossiers d'abus sexuels commis par des
prêtres mais aussi par des laïcs au sein de l'Eglise.
Sur ces 4'000 cas, un millier ont été communiqués en 2010
et 2011, mais ce sont pour la plupart des cas anciens remontant à des dizaines
d'années. Ils proviennent pour la plupart d'Europe, a-t-il dit, dans la mesure
où le scandale a été révélé plus tard en Europe qu'aux Etats-Unis. "Plus
les cas sont anciens, plus il est urgent de les traiter, par justice pour les
victimes", a-t-il dit.
Source: ATS/AFP
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Comme signalé depuis longtemps, non, le secret de la
confession peut n'être pas absolu, conformément à la théologie non seulement
morale mais aussi sacramentelle, sans oublier les dispositions du Droit
canonique.
Ainsi, progressivement, le Vatican en vient-il à revoir sa
position qui ne peut que conduire -
comme cela sera expliqué dans une étude à paraître - à la levée du secret dès
lors que l'Eglise n'attendra pas que la Justice des hommes intervienne.
Les
conditions de la confession portent sur deux points : la contrition, le ferme
propos.
- la contrition peut
être parfaite, en ce qu'elle engage le pénitent dans son repentir à l’Amour
qui nous fait aimer Dieu, l'exemple qui
me toucha infiniment est la transformation par exemple de Jacques FESCH, guillotiné le 1er
octobre 1957 et dont ses Lettres (7)
maintes fois rééditées, sont à l'origine de biens des conversions.
-
la contrition peut être imparfaite, en ce que le repentir s'il n'est pas
produit par l'Amour de Dieu, trouve son motif dans l'horreur du péché, ce que
je nommerai conscience engageant l'être à ne plus réitérer ce qui fut.
La
Théologie Morale considère que pour que le Sacrement de pénitence soit reçu de
façon valide, il importe que la contrition soit, selon l'analyse que nous
empruntons au professeur JONE HERIBERT, en son excellent Précis de Théologie Morale Catholique ( :
-
véritable ou intérieure ( douleur ).
-
formelle ou expresse, ainsi que manifestée extérieurement.
-
surnaturelle ( secours de la grâce ).
-
générale ( confession ou conscience de l'ensemble des péchés ).
-
souveraine ( fait de détester le péché comme le plus grand mal ).
-
sacramentelle ( en rapport avec le sacrement de Pénitence ).
-
le ferme propos suppose la fermeté en ce que le pénitent doit avoir la volonté sérieuse de s'améliorer, en
distinguant l'être qui n'a pas fait d'effort et dont le propos n'était pas
ferme, de l'être qui redoute de succomber et qui peut avoir le ferme propos.
-
le ferme propos suppose l'efficacité en ce que le pénitent doit être
résolu à employer les moyens nécessaires pour éviter le péché, pour fuir
l'occasion prochaine et pour réparer selon son pouvoir le dommage commis.
- le ferme propos suppose l'universalité en
ce que le pénitent doit déclarer au
moins tous les péchés mortels commis, lorsque pour les péchés véniels
le ferme propos n'a pas besoin d'être
général
Dès lors que ces conditions ne sont pas réunies, le
sacrement n'est pas reçu, et le secret disparaît.
De même, le professeur HERIBERT JONE précise :"Il
n'y a pas de confession sacramentelle lorsque que quelqu'un sciemment confesse
ses péchés à un prêtre que n'a pas de juridiction ou bien à un prêtre muni de
juridiction mais uniquement pour se moquer de lui ou pour aller chercher
près de lui conseil et consolation. "
Or, nombreux furent les ecclésiastiques qui se contentèrent
de seulement - et au mieux - d'aller chercher conseil près de leur évêque.
Avant d'aller plus outre, où est le secret de la confession
dans ce cas ?
JPB
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